Événement passé

Après un immense succès en juin dernier, le Live Magazine est de retour à Beyrouth pour célébrer la Nuit des Idées !
After a huge success last June, Live Magazine is back in Beirut to celebrate the Night of Ideas! The event will take place in French. Simultaneous translation into Arabic will be available.

Jeudi 2 et vendredi 3 mars - 20h
Salle Montaigne - Institut français du Liban

Entrée libre sur réservation. Attention, nombre de places très limité !
Free admission upon reservation. Please note that the number of seats is very limited!

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FR :
Dans le cadre de "La Nuit des Idées", qui invite chaque année à travers le monde au partage des savoirs, l’Institut français du Liban convie journalistes, artistes et intellectuels dans la salle Montaigne pour un Live Magazine : un spectacle d’histoires vraies et de performances artistiques, suivi d’une soirée d'échange et de dialogue !

EN:
"La Nuit des Idées", is an annual invitation to share knowledge around the world, where the French Institute of Lebanon invites journalists, artists and intellectuals at the Montaigne theatre for a "Live Magazine" : a show of true stories and artistic performances, followed by an evening of open discussions and debates!

The event will take place in French. Simultaneous translation into Arabic will be available.

 

Un Live Magazine pour La Nuit des Idées 

2023 marque un tournant dans l’histoire de la nuit des idées puisque celle-ci est désormais à la discrétion des postes quant aux dates et quant à la manière d’en renouveler le concept. C’est dans ce cadre que l’Institut français du Liban propose une rencontre entre la nuit des idées et le Live Magazine, déjà accueilli en juin 2022 à Beyrouth. Sur la thématique (mondiale) “Plus ?” se rejoignent les différents récits de la nuit des idées, ils sont conclus par l’intervention d’un grand témoin, libanais un soir en la personne de Nadine Panayot, directrice du musée d’archéologie de l’AUB, français l’autre, en la personne de Jean Viard, et par des débats avec le public de chaque soirée.

Live Magazine, qu’est-ce que c’est ?

Live Magazine est un journal vivant, une soirée unique où des journalistes, des auteurs et autrices, des photographes, des artistes (parmi les “anciens”, des Prix Pulitzer, des académiciens, des membres du Collège de France, des lauréats du Sakharov Prize, du Goncourt, du National Book Awards, du Grand Prix d’Angoulême et un Premier Ministre en exercice) se succèdent sur une scène pour raconter – en mots, en sons, en images – une histoire enquêtée ou vécue.

Déroulé des deux soirées :

Un Live Magazine de 7 récits sur le thème “Plus?” (thème interprété au sens large), suivi d’un 8ème “récit” spécial Nuit des Idées, plus long que les autres, et avec une couleur plus “débat d’idées”, raconté par une personnalité intellectuelle, Française l’un des soirs, Libanaise l’autre, un “grand témoin”.

Cette seconde partie de soirée sera « modérée » par un journaliste de L'Orient le jour pour accueillir d’une part le « grand témoin », puis à la suite de son intervention proposer un débat entre le « grand témoin », les « auteurs/autrices » des récits, et le public.

Avec, toujours, de la musique live, par des musiciens français et libanais.

 

Les intervenants :

Mathieu Sapin est dessinateur de bande dessinée. Après avoir partagé son atelier avec la fine fleur du 9e Art (Blain, Sattouf, Sfar), il invente un héros à qui la bière donne des super pouvoirs (Supermurgeman) et fait un carton chez les enfants avec Sardine de l’espace et Akissi. La quarantaine approchant, il décide de s’attaquer à un sujet tout aussi marrant : la République française. Il publie les albums documentaires - Campagne Présidentielle et Le Château sur François Hollande - et réalise Le Poulain pour le cinéma. Et il y a son best-seller, Gérard, sur les cinq ans qu’il a passés dans les pattes de Depardieu. Son prochain album, une nouvelle chronique présidentielle, sort dans trois jours chez Dargaud. Le titre ? Comédie Française.

Nick Hannes est photographe. À 33 ans, alors qu’il pige pour la presse néerlandophone, il plaque tout et part sur les routes de feu l’empire soviétique : 15 pays plus tard, il sort un livre - Red Journey - tout en “ironie, ambiguïté et métaphores visuelles”. Il lance alors un projet “épique” - dans 21 pays ! - autour de la Méditerranée. Ce sera La Continuité de l’homme, un carton. Lui affirme : “Mes photos ont l’air drôle mais c’est tout le contraire.” Il enseigne à l’Académie royale des beaux-arts de Gand.

Nicole Marchand-Zanartu est essayiste. Elle a publié 32 grammes, sur l’imagination graphique et Les Grands turbulents, sur les collectifs qui ont marqué l’histoire de l’art. Elle a été journaliste pour Vogue, pour Elle et pour l’émission culte Dim Dam Dom - c’était au temps où la télévision française comptait seulement 2 chaînes. A l'ENSCI, la grande école de création industrielle et de design, elle a dirigé le département sciences humaines et le centre de documentation.

Julien Ricour-Brasseur et Philippe Hage Boutros sont journalistes à l’Orient le Jour. L’un, Philippe, travaillait dans une compagnie d’assurance à Lyon, en France, quand il a décidé de changer de vie et de continent. Il est rédacteur en chef de la rubrique Économie depuis 9 ans. L’autre, Julien, alors étudiant en littératures orientales à l’Université Catholique de Louvain, est venu à Beyrouth finaliser son mémoire… et n’est jamais reparti. Leur journal, né comme son nom l’indique, de la fusion de deux quotidiens bientôt centenaires : L’Orient (1924) et Le Jour (1934) a été distingué cette année par le Grand Prix de la Francophonie de l’Académie Française.

Valentine Faure est journaliste. À 11 ans, elle lance son premier magazine, Modemoiselle, un féminin sur papier Canson tiré à deux exemplaires. Le projet contient en germe l’esprit “cocasse et grivois” de feu Brain Magazine, média à succès qu’elle cofonde 15 ans plus tard. Depuis, elle collabore au Magazine Littéraire, à Libération, à Society, et aussi (so chic) au New York Times, à The Nation et à The Atlantic. Elle aime creuser un sillon philosophique et a trouvé sa place dans les pages “Idées” du Monde, où elle traite de questions ô combien brûlantes : féminisme, racisme et violence. Elle a publié un essai sur l’affaire Jacqueline Sauvage : Lorsque je me suis relevée, j’ai pris mon fusil.

Barbara Iweins est photographe. Son terrain, c’est l’intime. Elle est entrée dans la vie d’inconnus, en a photographié d’autres au saut du lit, a saisi des femmes dans leur bain et a fini par retourner la caméra sur son intérieur bruxellois. Katalog, une exposition aux Rencontres d’Arles et un beau-livre, a défrayé la chronique cette année de Konbini à CNN. Elle a inventé un jeu de memory “street style” qui a fait un carton. Le principe : réconcilier les deux moitiés de gens bien sapés croisés dans la rue.

Bedouin Burger est un duo électro-pop créé par Lynn Adib et Zeid Hamdan. L’une est, selon Le Courrier de l’Atlas, figure parmi “les voix les plus pures du monde arabe” : elle a appris le chant Byzantin au sein de la Chorale de la Joie de l’Église Notre-Dame de Damas, puis le chant jazz au Conservatoire de Paris. L’autre, Zeid est, dixit CNN, “le petit prince de la scène alternative beyrouthine” et même carrément l’une “des huit lumières de la culture libanaise.” Pourquoi  Bedouin Burger ? Parce que “deux mots, deux mondes!”. Ils ont été programmés sur trois continents d’Oslo à Bern, de New York à Montpellier.

Zeid Hamdan et Fabien Girard sont les designers sonores du Live Magazine de la Nuit des Idées. Fabien a cofondé le sextet Arat Kilo (ah l’éthio-jazz…) et travaille pour la télé, la radio et la publicité. Et c’est la gloire ! Il est lauréat du prix RFI d’illustration sonore. Zeid est un compositeur omnivore : musique orientale et trip-hop (avec son groupe Soapkills) pop moderne et rock progressif (avec  The New Government). En tout 27 albums au compteur. Au moment des printemps arabes, il été détenu (une nuit) pour sa chanson General Suleiman. La raison ? Diffamation à l'encontre du président libanais.


Les grands témoins :

Le jeudi 2 mars :

Nadine Panayot est archéologue et conservatrice du plus ancien musée libanais, à l'Université américaine de Beyrouth. Tout avait commencé en 1868 par un lot de poteries antiques : aujourd’hui, les collections renferment les trésors des Égyptiens, des Perses, des Grecs, des Phéniciens, des Carthaginois, des Romains, des Byzantins, des Ottomans… et force est de constater que face à 40 siècles d’Histoire (avec un H majuscule), on est bien peu de choses. Nadine a longtemps mené une double vie, tantôt fouilleuse (sur “ses terrains”, les sites hellénistiques de Ras Ibn Hani à Beyrouth), tantôt penseuse (à l'Université de Balamand et à l’AUB où elle enseigne “la naissance des civilisations et l’évolution de l’homme”). L’Orient-Le-Jour l’a consacrée “gardienne du temple archéologique”.  

Le vendredi 3 mars :

Jean Viard est sociologue prolifique. 47 livres au compteur depuis la publication de sa thèse la Nature des vacances ou comment le temps libre est né et a bouleversé des espaces occupés, sous la direction d’Edgar Morin. Il a été prospectiviste à Paris (pour le Commissariat au Plan), homme politique en Provence (candidat macroniste à la députation) et il est toujours éditeur. La maison qu’il a fondée dans un village de 4000 habitants, les Editions de l’Aube, publie un prix Nobel de littérature (Gao Xingjian), un président-philosophe (Vaclav Havel), un nonagénaire indigné (Stéphane Hessel) mais aussi des polars : dernièrement le roman noir d’une autrice palestinienne : Gaza dans la peau.